C’est un succès en ces temps de pandémie.. Plus de 10.500 personnes sont venues découvrir et soutenir Art Paris 2020, ses galeries et ses artistes. Les collectionneurs et les professionnels ont donc répondu présents pour l’ouverture d’Art Paris au Grand Palais. La foire d’art moderne et contemporain, renaît donc -enfin !- au Grand Palais jusqu’au 13 septembre. Reportée, puis réinventée en ligne, pour renaître physiquement, voilà « l’édition de la résistance », comme le dit joliment Guillaume Piens, le Commissaire Général Art Paris. C’est en tous cas le premier grand rendez-vous culturel et de marché en Europe depuis 6 mois. La foire résiste à la crise : « On lui avait reproché de n’attirer qu’un public national avec seulement 25 % de visiteurs étrangers, remarquent les critiques, c’est devenu un atout ».

Cette première journée a été marquée par la présence de nombreuses personnalités dont la romancière Danielle Steel, la comédienne Catherine Frot, Marin Karmitz, Carine Rolland Adjointe à la Maire de Paris en charge de la culture, Marion Papillon, présidente du CPGA (Comité professionnel des galeries d’art), Laurent Le Bon, directeur du Musée Picasso, ou Fabrice Hergott, directeur du Musée d’art moderne.
Quelles règles imposées pour l'ouverture face au virus ? La crise sanitaire a contraint à réduire le nombre d’exposants : 112 au lieu de 150, et l’allée centrale est élargie à 4 mètres, pour permettre une sécurité des circulations.
La capacité d’accueil du Grand Palais de 5 000 visiteurs a été réduite à 3 000. Un stand de 40 m2 ne peut accueillir plus de vingt personnes en même temps.
(A gauche : Raymond Hains, La Tour Eiffel, 1971, Courtesy galerie Lara Vincy)

La sélection 2020 venue de 15 pays voit l’arrivée de nouveaux participants comme Perrotin, Yvon Lambert, Jeanne Bucher Jaeger, Gilles Drouault, galerie/multiples, Alain Gutharc ou Jean-François Cazeau. Une place de choix a été également réservée à une jeune génération talentueuse de galeristes qui affirme la vocation découvreuse d’Art Paris.

Deux thématiques traversent cette 22ème édition. Un regard subjectif et critique sur la scène française avec une sélection de 18 artistes confié à Gaël Charbau autour des notions de récit, d’histoires singulières et universelles. Un fil thématique sur la péninsule ibérique met en lumière l'art espagnol et portugais des années 1950 à nos jours

On y va, let’s follow the light Photo: Bertrand Huet/Tutti image; courtesy the artist and Galerie Nathalie Obadia, Paris
Dans les allées se croisaient collectionneurs et professionnels, représentants d’institutions culturelles françaises et internationales et cercles d’amis et de mécènes. On pouvait rencontrer des représentants du musée d'Art Moderne de Paris, du musée d’Orsay, des Beaux-Arts de Paris, du musée du quai Branly, de la MEP (Maison européenne de la photographie), de la Kunsthalle de Bâle (Suisse), de la Tate Modern (Grande Bretagne)… mais aussi des représentants de l'Adiaf (Association pour la diffusion internationale de l'art français), de la Art Law Foundation (Suisse), de la Collection Pinault, des Fondations Vuitton, Carmignac, Giacometti, Zinzou (Bénin) et Thalie (Belgique) étaient présents dans une ambiance fluide et conviviale.
Art Paris est un excellent signal pour le marché de l'art, les galeries et les artistes qu'elles représentent. On constate un engagement des collectionneurs français qui s'est traduit par des ventes dès la première journée. Le salon n'oublie pas ceux qui ont souffert de la crise : il créé un fonds de solidarité et s'engage à reverser l'intégralité des recettes de sa billetterie pour aider les jeunes galeries qui participent à la foire. Après plus de six mois d’interruption des foires et salons, Art Paris Art Fair arrive comme une bouffée d’air frais alors que l'automne "coronavirien" s'annonce mouvementé.

ART PARIS - GRAND PALAIS 10 – 13 septembre 2020 @ArtParisArtFair #ArtParis
