Le monde nouveau de Charlotte Perriand

« L’art est dans tout, l’art est dans la vie et s’exprime en toute occasion et en tout pays. » Charlotte
Perriand
La Fondation Louis Vuitton présente l’œuvre spectaculaire de Charlotte Perriand (1903-1999), une artiste designer qui créa de multiples objets d’exception. Inspirée par le monde des plus grands créateurs : Fernand Léger, Pablo Picasso, Georges Braque, Alexander Calder, Joan Miró. Dès les années 1920, la jeune femme surprend par son audace et sa créativité.
Formée à l’École des arts décoratifs, elle se tourne très vite vers l’avant-garde en embrassant pleinement son époque, celle du progrès technique dont l’automobile est le symbole.
Charlotte Perriand découvre le cubisme de Braque et Picasso, le purisme de Le Corbusier et la force des œuvres de Fernand Léger avec qui elle noue une indéfectible amitié.

« Son collier en forme de roulement à billes est un manifeste de liberté à laquelle aspirent des femmes telles que son amie Dora Maar » souligne Bernard Arnault, Président de LVMH et Président de la Fondation Louis Vuitton.
« Que voulons-nous être ? Comment voulons-nous vivre ? Ce ne sont pas les nouvelles technologies qui sont en jeu, mais l’usage que les hommes en font ». Charlotte Perriand.

« L’œuvre de Charlotte Perriand occupe la toute première place dans l’histoire des arts décoratifs» confirme Jean-Paul Claverie, administrateur de la Fondation Louis Vuitton. « Ses créations imaginées dans les années 1920 pour l’aménagement de son studio de Saint-Sulpice sont considérées par les historiens du design comme des références incontournables. La chaise longue sur laquelle elle est photographiée en 1929 nous étonne encore aujourd’hui par sa modernité.
Charlotte Perriand est l’une des plus grandes figures de l’architecture du XXe siècle. Femme libre et avant-gardiste, elle a contribué à inventer le monde moderne. Créatrice de meubles, elle imagine également des bâtiments préfabriqués. Dans les années 1960, Les Arcs illustrent la validité de son approche à l’échelle d’une ville de loisirs. Mais l’architecture de Perriand comporte une autre dimension : celle de l’intégration des arts plastiques, à la fois sans usages et indispensables. Alors que la « Reconstruction » s’annonce en France comme un immense défi lancé au secteur du bâtiment, Charlotte Perriand met en scène la présence
d’œuvres d’art au sein de l’exposition « Formes utiles » (1949-1950). Dans cette magnifique exposition, un mobile d’Alexander Calder côtoie une tapisserie de Joan Miró, non loin d’une grande toile de Fernand Léger… Peinture, sculpture, tapisserie, mobilier et architecture symbolisent une nouvelle manière de vivre que l’artiste a su capter parmi les toute premières, à la fois sur le plan métaphorique, comme au plan matériel.
Charlotte Perriand était une femme engagée, sportive et aventurière. Dès 1930, elle retourne à la nature et à l’art brut… Consciente de l’écueil d’une modernité vouée au fonctionnalisme puis s’engage en faveur d’un renouveau de l’habitat. L’artiste designer dénonce la grande misère de Paris en matière de logement par un photomontage du même nom (1936). Elle propose avec la Maison du jeune homme (1935) un espace où s’entrelacent
lumière, œuvres d’art, objets trouvés et meubles modernes. Artiste restée dans l’ombre du grand public, il était temps de lui redonner, grâce à la Fondation Louis Vuitton, un coup de projecteur !

Michèle Villemur

Fondation Louis Vuitton
8, avenue du Mahatma Gandhi, Bois de Boulogne, 75116 Paris
Fondation Louis Vuitton - Du 2 octobre au 24 février 2020
Réservations Sur le site : www.fondationlouisvuitton.fr

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